Éteindre pour observer
Les chauves souris chassent la nuit. Elles sont fortement troublées par les lumières artificielles et perdent leurs bons réflèxes de prédatrices.
Éteindre pour préserver
La pollution lumineuse perturbe la photosynthèse des plantes et fait disparaitre des insectes ce qui engendre un déclin de la pollinisation.
Éteindre pour se reposer
Nous avons besoin de mélatonine pour bien dormir. Une obscurité complète nous offre un sommeil de meilleure qualité.
Éteindre pour protéger
À la saison d’automne, les arbres perdent leurs feuilles car le jour diminue progressivement. Ces chuttes sont retardées par les lumières artificielles et cela pose problème en hiver.
Éteindre pour sauver
Les oiseaux en migration sont désorientés par les lumières la nuit. D’autres se fatiguent en chantant plus tôt le matin car leur horloge interne est affectée.
Éteindre pour libérer
Les insectes confondent les lumières avec le soleil qui les attirent comme des aimants. Prisoniers des halos, ils tournent en rond et sont des proies faciles.
Éteindre pour respecter
Les petits mammifères locaux comme les renards, les hérissons, les rongeurs etc. sont parfois attirés par la lumière vers les routes où ils deviennent victimes de la circulation.
Notre environnement • Biodiversité • Santé
Environnement,
zones urbaines et naturelles
Aujourd’hui les villes sont entourées de dômes de lumière. Il faut parcourir des kilomètres pour pouvoir observer plus que 3-4 des étoiles qui entourent nos têtes chaque nuit.
A titre représentatif, la quantité de points lumineux en France à augmenter de 89% depuis 1992. Ainsi en 2012 on y comptait 11 millions de points lumineux.
Cela délimite souvent les zones naturelles et urbaines mais impacte les décisions concernant l’aménagement de nos territoires, la biodiversité ainsi que notre santé.
Il est ainsi important de s’informer et d’informer la population, car l’information change les croyances. En effet on peut se rendre compte que beaucoup des décisions d’aménagement lumineux excessifs proviennent d’une association d’un sentiment de sécurité à la lumière. Hors il est important de se rendre compte/d’avoir une prise de conscience collective que ces décisions et ces gestes ont un impact.
Biodiversité,
pression sur le vivant
L’évolution des espèces animales a pris des milliards d’années. Hors au vu de l’évolution de nos territoires suite à l’évolution industrielle, le changement de paysage n’a pas été assez progressif et la nature n’a pas eu le temps de s’adapter.
Ainsi, par exemple la chouette qui a appris à s’orienter dans l’obscurité, même lorsqu’il n’y a que la présence de quelques photons (particules de lumière), se voit à présent pour ainsi dire éblouie. Les animaux de nos régions en sont effectivement grandement impactés, particulièrement en prenant en compte que beaucoups d’espèces sont essentiellement nocturnes (60% des vertébrés, 90% des amphibiens, 95% des espèces de papillons en France, …) dont certaines lucifuges.
En effet les animaux se retrouvent éblouits, désorientés et mis à découverts, ce qui modifie les liens proies-prédateurs. Par ailleurs, plus de 70% de la biomasse des insectes aurait disparus. Cette disparition est évidmment multifacteure mais la pollution lumineuse en fait majeure partie.
Contrairement aux croyances, aucune espèce n’est épargnée, que ce soient les poissons de nos lacs ou les chauve-souris.
Ces éclairages mal répartis, notamment aux bordures des espaces urbains et naturels, constituent des pièges écologiques et des barrières immatérielles. (effet fixation, crash barrier, vacuum cleaner). Il est important de considérer les comportements nocturnes comme un paramètre supplémentaire crucial lors des réaménagement d’espaces. Ainsi, on peut introduire et ajouter aux trames verte et bleue le concept de trame noire.
Santé,
bien-être de nos nuits
La lumière bleue influe également sur notre sommeil. En effet, elle rappelle l’éclairage du ciel durant la journée et indique au cerveau que c’est le jour. Par ce fait, elle dérègle la mélatonine, l’hormone du sommeil, qui protège notamment de cancer et des retards de croissance.
Ces effets sont persistants, puisqu’ils influent jusqu’encore 1 heure après y avoir été exposé et peuvent provoquer d’important inconforts dans nos cycles d’éveil.
C’est pour cela que les experts conseillent fortement d’éviter tout écran avant l’heure du coucher. Cela apporte également à réflexion la présence monopilisante des écrans publicitaires incrustés dans notre quotidien et nos trajets diurnes et nocturnes.
Ainsi, pour le bien de tous, il y a un réel besoin d’OPTIMISER l’éclairage environant,